Décourez la mangrove en bateau

la mangrove en Guadeloupe

Ces arbres de parfois 10 m de hauteur aux milles racines certaine aériennes, d’autres les pieds dans l’eau salée.

Une beauté unique mais surtout un rôle écologique crucial. La mangrove absorbe 3 à 5 fois plus de CO2 qu’une forêt classique. Un hectare de ces palétuviers peut stocker tout le carbone émit par 2650 voitures en un an.

Et sous l’eau aussi ces racines sont vitales. Elles abritent des larves, des tous petit poissons comme une nurserie. Ces racines sous marines les protègent des gros prédateurs en formant une barrière; ils vont pouvoir grandir tranquillement.

Une excursion sur la mangrove à l’ombre des palétuviers de Guadeloupe

Bon ! Alors ! Comment dire… C’est un peu comme vous parler de chez moi (bon chez moi, c’est moins bien rangé). D’abord, la mangrove, ce sont ceux qui en causent le moins qui en parlent le mieux… Si vous voyez ce que je veux dire… Parce que la mangrove, ça ne s’explique pas sans une visite. Il faut prendre le temps de l’approcher, et de s’y laisser engloutir (bon, pas sans guide, hein… D’ailleurs, à Blue Lagoon, nos guides sont formés à l’école de la mangrove !)
Allez ! En route pour un environnement fascinant.

Les excursions sur la mangrove en Guadeloupe

La mangrove, c’est un écosystème en soi. Un marais maritime avec une végétation spécifique qui ne se développe que dans la zone de balancement des marées des côtes des régions tropicales et à l’embouchure de certains fleuves.
Les plantes de cette végétation sont essentiellement des palétuviers, des arbres ou arbustes tropicaux selon l’espèce (angiospermes… Oui, je sais… ça fait déjà calé quand je l’écris, mais vous devriez voir quand je le dis !). Il s’agit donc de véritables forêts amphibies, dont les conditions de développement obéissent à des règles très particulières (pour plus d’infos, Blue Lagoon, demander John-John, dite que vous venez de ma part).

Une faune...

… spécifique vit au coeur de cette végétation particulière de la mangrove de Basse-Terre : des huîtres, comme la crassostrea rhizophorae, l’huître creuse de palétuviers, qui s’agrippent aux racines immergées et les Ucides cordatus, crabes à barbe qui se régalent de feuilles de palétuviers. Certains disent qu’ils y ont vu aussi des animaux plus mystérieux, genre sasquatch, yéti marin des mangroves. Mais il se trompe, c’était moi, un matin au réveil, pas rasé. Y faut plus que je dorme dans la mangrove.
Aujourd’hui, 3 700 hectares (sur 8 000) de mangrove de la Guadeloupe font partie de l’espace du Parc national de Guadeloupe.

Evidemment, la mangrove, ce n’est pas un endroit à vivre diraient certains. Pourtant les premiers amérindiens venus habiter ces régions, des groupes humains d’époque « précéramiques » de chasseurs cueilleurs nomades, choisissaient de s’installer près des mangroves, riches en nourritures. (histoire des nèg marrons). Plus tard, ce seront les nègres marrons (des rebelles qui ont ré-inventé la liberté…) qui se réfugieront dans ses méandres et y ouvriront des passages que l’on empreinte peut-être encore lors de nos explorations.
A propos de la mangrove en termes de ressources potentielles, je reste convaincu pour ma part que la mangrove recèle aujourd’hui des moyens de développement économique pour la Guadeloupe dans sa politique de développement durable. Les huitres par exemple pourraient représenter une nouvelle ressource. Mais pas si nouvelle en fait…

John-John

 

Une journée d’excursion en bateau sur l’eau des mangroves sur l’île de Basse-Terre en Guadeloupe sera une découverte de chaque instant, hors des sentiers battus. L’excursion sur la mangrove se fera au départ du port de Sainte-Rose (sur la côte au nord-est de Basse-Terre, à 1h15 de Pointe à Pitre), où nous irons direction l’îlet Blanc. Moins fatigante qu’en kayak, l’approche en bateau sera lente afin de pouvoir admirer les oiseaux. Vous verrez ensuite la barrière de corail, où vous pourrez faire de la plongée pour découvrir toute la nature, la faune et la flore marine.

Le programme de la demi journée de randonnée commence sur les eaux du Grand Cul de sac marin de la Guadeloupe, accompagné de votre guide. Les visites sur la mangrove vous permettront de voir les plus beaux endroits du lagon, totalement en sécurité à bord du bateau. A la fin de ces activités, vous pourrez déguster un rhum planteur de Marie Galante sur l’ilet blanc, avant le départ et le retour sur le terre ferme, avant de rentrer chez vous pour un repas bien mérité !

Dans les milieux tropicaux, aux Antilles mais aussi tout autour de la planète, les mangroves et les récifs coralliens constituent des milieux très sensibles. D’abord parce que les populations s’installent de plus en plus le long des rivages et les activités humaines sont souvent source de fortes pressions sur le littoral.
Ensuite parce que ces milieux sont menacés des effets des changements climatiques, comme l’élévation du niveau des mers et des températures.

Pourtant, le rôle de ces milieux naturels est tout à fait essentiel pour l’équilibre écologique : ils filtrent les eaux qui s’écoulent de la terre vers la mer et fournissent aux écosystèmes marins des juvéniles et des ressources trophiques. Ils constituent une ressource économique pour les populations qui vivent de la pêche ou de la capture de crustacés. Ils protègent aussi les rivages des incursions marines : Sauvegarder les mangroves et les récifs coralliens est donc un objectif crucial qui engage la responsabilité de tous.

Parce qu’on protège mieux ce qu’on connaît bien, nos excursions  « Blue Lagoon » avec le parc national, développe des actions de préservation des mangroves en Guadeloupe. Des équipements de découverte qui permettent d’observer les milieux naturels ont ainsi été installés en Guyane, en Martinique et en ici en Guadeloupe. Dans les écoles, enseignants et élèves pourront approfondir leurs connaissances à l’aide des excursions exceptionnelle de Blue Lagoon sur la diversité biologique des côtes de la Guadeloupe…

Soyez les bienvenus sur les rivages de nature. Observez, écoutez et participez ainsi à une oeuvre de protection qui préserve la vie et, par là, l’avenir de chacun d’entre nous.

Là-bas, au coeur des îles caraïbéennes, à la frontière entre l'univers marin et l’univers terrestre vit un peuple d'arbres mystérieux.

Dans leur monde, tout semble contrarier développement de la vie…
… de la houle et des marées…
…un sol salé, asphyxiant, instable…
Mais rien ne les a arrêtés. Le peuple des palétuviers s’est quand même installé là pour créer l’univers de …LA MANGROVE !

On suppose que cette forêt est née en Asie au début du paléocène, il y a plus de 60 millions d’années, et a progressivement envahi la planète.

Où se trouve cette forêt aujourd’hui ? Seulement dans la zone tropicale, où elle représente 200 000 km2 soit 5% des terres émergées de la Terre.

 

 

répartition des mangroves

On trouve ainsi le long de la plupart des côtes antillaises les conditions nécessaires à l’installation de la mangrove : une température d’eau supérieure à 20 degrés et un sol meuble, abrité des effets de la houle (estuaires, lagons, lagunes).

mangrove et forêt marécageuse

En Martinique, il y a 1840 hectares de mangrove
10 km
En Guadeloupe, St-Martin et Marie Galante, les milieux humides s’étendent sur 7500 hectares…

 

Le peuple des palétuviers

La mangrove est une forêt très particulière, où règnent des arbres étonnants : les palétuviers.

Dans les Caraïbes, la forêt de mangrove prend plusieurs apparences, selon son habitat :

  • la mangrove de bord de mer dominée par le palétuvier rouge (Rhizophora mangle)
  • la mangrove arbustive peuplée de palétuviers noirs (Avicennia germinans).
  • la mangrove forestière où règnent de hauts palétuviers rouges (Rhizophora mangle).

Après

  • la mangrove, on trouve parfois la forêt marécageuse où vit le majestueux mangle médaille (Pterocarpus officinalis).

...Il y a 4 espèces de palétuviers dans les Antilles : le rouge, le noir, le blanc et le gris ! En voici les fruits, les feuilles et les racines.

Les racines de l'équilibre

Mais comment les palétuviers se tiennent-ils de sur un sol aussi mou et avec des positions aussi surprenantes ?

Mais comment les palétuviers se tiennent-ils de sur un sol aussi mou et avec des positions aussi surprenantes ?

Oh, Mère-Grand,
comme tu as de grandes racines ?!
C’est pour mieux tenir debout, mon
enfant !

La plupart des arbres possèdent un système de racines ramifié en sous-sol. Le palétuvier rouge (Rhizophora mangle), lui, doit parfois s’opposer aux mouvements de la houle et des marées.

RACINES DE PALETUVIER ROUGE

Il répartit donc son poids sur une multitude de racines « échasses » ne s’enfonçant que très peu dans le sol. Des racines « aériennes » partant directement des branches renforcent ce dispositif au fur et à mesure de la croissare
de l’arbre.
Quant au palétuvier noir (Avicennia germinans) et au paletuvier blanc (Laauncularia racemosa), ils ont développé un système différent de racines spécialisées :

RACINES DE PALETUVIER NOIR

  • Tout d’abord, de grandes racines horizontales, qui peuvent atteindre plusieurs mètres, leur donnent un ancrage stable. Elles ne pénètrent pas profondément dans le sol mais courent sous sa surface. L’enchevêtrement de ces racines contribue à fixer solidement l’arbre.
  • De plus, de petites racines aériennes verticales émergent de l’eau ou sortent de la vase. On les appelle les pneumatophores. Ils forment un réseau dense autour du tronc du palétuvier noir et du palétuvier blanc.

Sans en avoir l'air...

Les sols sableux ou vaseux où vivent les mangrove se caractérisent par leur pauvreté en oxygène. Les palétuvier ont encore fait preuve d’une grande capacité d’adaptation pour y respirer !

 

Oh, Mère-Grand, comme tu as plein de boutons sur tes
racines ?!
Ce ne sont pas des boutons, et
c’est pour mieux respirer, insolent !!

Grâce à un système de racines aériennes, les palétuviers peuvent respirer à l’air libre. Les cellules des racines forment un tissu qui s’appelle l’aérenchyme. Il permet d’acheminer un maximum d’oxygène (02) de l’air à toutes les extrémités racinaires.

 

Chez le palétuvier rouge (Rhizophora mangle), les racines sont toutes aériennes et poussent en direction du sol. Elles présentent beaucoup de surface à l’air. Par ailleurs, l’écorce du palétuvia g e est dotée de lenticelles, de petites aspérités qui permetter les echanges gazeux entre l’atmosphe et l’arbre.
Le paletuvier noir (Avicennia germinans) et le palétuvier blanc (Laguncularia racemosa) ont développé des racines aériennes encore plus originales pour respirer : les pneumatophores.

Ce sont de petites excroissances qui sortent de la vase. Leur nombre et leur longueur varient en fonction de la durée et de l’ampleur de l’inondation. Les pneumatophores sont protégés par du liège percé de petits pores indispensables : les lenticelles,
lenticelles

 

Du sel à profusion

Face à la quantité de sel très élevée contenue dans l’eau saumâtre de la mangrove, les palétuviers luttent contre le dessèchement. Ces plantes ont adopté deux stratégies d’adaptation :

  • Le palétuvier rouge résiste à im salinité de 60 à 65 g/1. Il filtre l’eau de mer au niveau de ses racines, ne laissant passer qu’une petite quantité de sel qui sera stockée dans les vieilles feuilles et éliminée lors de leur chute. Ce mécanisme d’élimination du sel. dominé par la filtration, est l’exclusion. Pour une meilleure efficacité, ce processus est répété dans chacune des couches cellulaires constituant la racine, depuis l’extérieur vers l’intérieur.

Au final, la concentration en sel dans la sève racinaire est 100 fois moins importante qu’elle ne l’était dans l’eau de mer autour de mes racines.

  • Le palétuvier noir (Avicennia germinans) supporte des milieux encore plus salés (90 g/l). Pour cette espèce, la première barrière de filtration racinaire est complétée grâce à l’élimination du sel en excès par le feuillage.

 

30 à 90% du sel est refoulé par les racines

Des glandes spéciales placées sur l’épiderme de mes feuilles sécrètent le sel en le laissant sous forme de cristaux sous la surface de mes feuilles.

Une reproduction extraordinaire

La survie des palétuviers est assurée par l’efficacité de leur reproduction en milieu aquatique. Toutes les espèces de palétuviers produisent des semences vigoureuses, disséminées par l’eau et pouvant rester en vie plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Chez le palétuvier rouge, la reproduction est vivipare, c’est-à-dire que la graine se transforme en un jeune plant alors qu’il est encore attaché à l’arbre.

Le palétuvier noir, lui, est capable de produire des graines précocement, ce qui accroît sa capacité de renouvellement et de colonisation.

A maturité, la plantule se détache de l’arbre. Elle n’a pas encore de racines, mais celles-ci se développeront très rapidement au contact du sol humide.

Lorsqu’elles tombent dans l’eau, les plantules flottent jusqu’à ce qu’elles entrent en contact avec le sol où elles s’enracinent. Néanmoins, elles peuvent rester plusieurs semaines dans l’eau de mer et conserver leur viabilité.

 

Le paysage de la mangrove

Il existe une grande variété de paysages dans la mangrove, qui sont étroitement liés à la salinité des sols et à l’inondation périodique de la marée.
La mangrove de bord de mer, constituée de palétuviers rouges, est capable de coloniser progressivement de nouveaux espaces aux dépens de la mer. La mangrove arbustive, en arrière de la côte, se développe sur la terre ferme, grâce à d’autres espèces, comme les palétuviers noirs.
Derrière ces ceintures de végétation, on trouve parfois des zones où toute végétation a disparu : on parle d’étang de bois sec. La salinité du sol est alors trop importante pour toutes les plantes de la mangrove.

 

MANGROVE, HERBIER & RECIFS CORALLIENS

La mangrove, l’herbier et le récif sont trois écosystèmes complémentaires et imement liés. On peut dire que la mangrove protège le récit corallien des sédiments venant des terres, et que le récit protège la mangrove de la houle marine. Au milieu se forme l’herbier, une étendue de plantes à fleurs adaptées à la vie marine. Il colonise les zones de vase ou de sable peu profond entre le récif et la mangrove. Grâce à leurs racines épaisses, ces plantes participent à l’épuration de l’eau en absorbant les substances nécessaires à leur croissance. Les sédiments qui ont réussi à passer à travers la mangrove ont de fortes chances d’être piégés dans les racines de l’herbier. L’herbier contribue donc aussi à conserver une eau très claire favorable à la croissance des récifs coralliens

 

La forêt marécageuse

Après les mangroves côtières, les arbres deviennent plus grand Na salinité du sol décroît progressivement, nous sommes dans la mangrove forestière.

Puis cette haute mangrove laisse parfois place à une forêt unique en son genre : la forêt marécageuse. Contrairement à la mangrove, cette forêt ne se rencontre que dans des milieux non salés ou faiblement saumâtres, inondés lors de la saison des pluies. La végétation de cette forêt est diversifiée, constituée par exemple de fougères dorées, dont les frondes atteignent 3 mètres de long. Cependant une seule espèce d’arbre domine ce milieu : le mangle médaille.

 

Cette forêt a disparu ou ne subsiste qu’à l’état de lambeaux dans les grandes Antilles. En Martinique, on la trouve uniquement au Galion, au sud de la ville de Trinité. En Guadeloupe par contre, la forêt marécageuse est encore présente sur 2600 ha.

LE MANGLE MEDAILLE, SEIGNEUR DU MARAIS

Le Mangle Medaille Pterocarpus officinalis est parfois appele Sang Dragon, à cause de sa seve rougeâtre.
arbre à l’aspect bien particulier possède de puissants et es contreforts lui permettant d’être plus stable dans les sols marécageux.
Il possède de nombreuses lenticelles et un aérenchyme très développé, facilitant les échanges gazeux entre l’atmosphère et les racines.

la faune des mangroves

Nous avons de nombreux Cousins crabes, tres différents. Chaque espèce est bien adaptée à son habitat… Je vous les présente donc en partant de la mer jusqu’à l’intérieur des terres.

Un vrai panier de crabes

 

Crabe cirique - Callinectes sp

Ces crabes nageurs possèdent une paire de pattes postérieures en forme de nageoire. Ils affectionnent les herbiers, les rivages et les lagunes peu profondes. Clairs et parfois bleutés, ils sont munis d’une frange de piquants à l’avant de leur carapace losangique.

Crabe des palétuviers - Aratus pisoni

Ce petit crabe ne fait pas de terrier mais vit en se déplaçant avec agilité sur les racines échasses ou le long des troncs de palétuvier rouge, dont il broute les feuilles et les épiphytes.

Crabe violoniste- Uca Maracoani

Aisément reconnaissable, le mâle de cette espèce possède une pince hypertrophiée. Il la déploie en guise d’intimidation pour défendre son territoire, ou séduire une femelle, en se livrant à de véritables danses. C’est pourquoi il est nommé « Ce ma faute » ou encore crabe violoniste. Il vit en bord de mer, sur les bancs de vase molle, en grandes colonies.

Crabe mantou ou Crabe à barbe - Ucides cordatus

Ce crabe velu creuse son terrier dans la vase, pied des palėtuviers. Il se nourrit de plantes en décomposition qu’il amène dans son terrier

Crabe de terre - Cardisoma guahumi

On les rencontre en zone plus sèche, leur terrier peut ainsi se trouver jusqu’à 8 km du rivage. De plus, leur
repaire rejoint toujours une
nappe d’eau souterraine, car ils respirent à l’aide de branchies.
La capture, la vente et l’achat de cette espèce est interdite du 15 juillet au 15 février

Crabe touloulou - Gecarcinus lateralis

Rouge et marron foncé, de taille moyenne, ce crabe vit dans les zones sableuses. Son terrier ne fait que 40 cm de profondeur.
se nourrit de végétaux, surtout la nuit.

Un "champ” d'oiseaux

La faune des mangroves
La mangrove abrite plus de 80 espèces d’oiseaux de mer et du littoral. Certains d’entre eux font halte en Martinique et en Guadeloupe, pendant leur migration entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud ! D’autres espèces utilisent la mangrove comme site de nidification ; en voici quelques-unes…

Paruline jaune - Dendroica petechia

C’est un oiseau typique de la mangrove antillaise. Il est de couleur jaune, le mâle possède des stries orangées sur la poitrine et sur les flancs. Curieux et peu farouche, on peut facilement l’observer toute l’année. Il niche de février à août.

Aigrette neigeuse - Egretta thula

Présente dans toute l’Amérique, elle se regroupe en nombre pour passer la nuit et fréquente
surtout le littoral. Reconnaissable par son bec noir et jaune ainsi que ses doigts jaunes, elle fait son nid dans les palétuviers et y pond de 2 à 3 oeufs. Elle est protégée.

Le Pic de Guadeloupe ou Tapé - Melanerpes Therminieri.

C’est le seul oiseau endémique de Guadeloupe. Il est reconnaissable à son plumage noir et à son ventre orange.. Il utilise les bois morts de la mangrove forestière pour faire son nid et pour se nourrir de larves d’insectes.
Il est protégée.

Sarcelle à ailes bleues - Anas discors.

Souvent en groupe de 30 à 40 individus, ce canard migre de l’Amérique du Nord vers l’Amérique du Sud, et nidifie en mai au Canada. Il affectionne les eaux saumâtres des lagunes et des rivières. Le mâle est identifiable grâce à sa tête et son cou bleu gris, ainsi qu’à une tache blanche verticale en avant de l’oeil.

Une nurserie aquatique

Les eaux calmes, abritées et riches en matière organique de la mangrove, constituent un milieu où prospère une faune aquatique variée. Mais, c’est surtout une véritable nurserie où grandissent les juvéniles de nombreuses espèces de poissons.

Pisquette - Anchoa lyolepis.

Semblables aux anchois d’Europe, ces petits poissons argentés se déplacent en bancs de milliers d’individus, animés de mouvements coordonnés. Les bancs de pisquettes sont souvent des rassemblements de poissons appartenant à diverses espèces.

Le mulet - Mugil curema.

Gris clair, à la tête ronde, d’une trentaine de centimètres, le mulet fréquente les eaux saumâtres de la mangrove, mais aussi celles des récifs coralliens. Il se nourrit de plancton, de micro-organismes et autres détritus qui sont filtrés par aspiration de sédiments.

Le tarpon - Mégalops atlanticus.

Ce grand poisson allongé, qui possède de larges écailles argentées, peut atteindre 2,5 mètres et 160 kilos! Il fréquente toutes sortes de milieux marins, mais affectionne les eaux saumâtres des embouchures des fleuves, qui entourent la mangrove. Il résiste bien en général dans les eaux pauvres en oxygène.

Peu apprécié pour sa chair, il est célèbre pour sa combativité face au pêcheur !

 

LES HUÎTRES DE LA MANGROVE

Sur les racines des palétuviers rouges, de nombreux organismes vivants s’installent, comme des éponges, des algues ou des mollusques.

A marée basse, apparaissent hors de l’eau plusieurs espèces de bivalves qui colonisent la base des racines échasses :

  • L’huître plate Isognomon alata, est large, plate et à bords coupants.
  • L’huître des palétuviers Crassostrea rhizophorae, se reconnaît à sa forme allongée et biscornue. Elle mesure 5 à 6 cm de long et est parfois consommée.
  • Les petites moules à la coquille étroite Brachidontes recurvus, vivent en colonie et se fixent perpendiculairement à la racine échasse.

La longue histoire de l'homme et de la mangrove

Déjà, il y a 3000 ans, les amérindiens utilisaient les nombreuses richesses offertes par la mangrove : huîtres, animaux…
Mais depuis quelques centaines d’années, la mangrove, souvent considérée comme « hostile » ou « insalubre », a fréquemment été exploitée sans réserve pour ses nombreuses ressources :

  • Charbon de bois,
  • échafaudage, bois de construction… (le bois de palétuvier rouge est imputrescible),
  • le tanin fait à partir d’écorces de palétuviers,
  • la récolte du crabe de terre ”Cardisoma guahumi”

 

Certaines espèces sont mises en péril par les prélèvements abusifs de la chasse. Ainsi, le lamantin et le flamand rose ont déjà disparu des mangroves antillaises…

Aujourd’hui, de nombreux aménagements (pontons, passerelles) permettent d’observer la faune et la flore. En Guadeloupe, le top pour les excursion c’est Blue Lagoon !

 

La mangrove menacée,

A l’échelle planétaire, plus de la moitié de la superficie de la mangrove a été détruite durant ces 50 dernières années.
Example, progression de Pointe-à-Pitre sur la forêt marécageuse et la mangrove du Grand Cul-de-Sac du Marin en Guadeloupe.

Les mangroves sont trop souvent sacrifiées pour des raisons de développement socio-économique. La construction de routes, de zones d’activités (la zone industrielle de Jarry en Guadeloupe), d’aéroports le Pôle Caraibes, réduisent de plus en plus la surface de la mangrove dans les Antilles.
Les mangroves subissent aussi les pollutions d’origine urbaine(décharges, eaux usées), industrielle (hydrocarbures, métaux) et agricole (pesticides).

Soumis à la fois aux influences terrestres et marines, les milieux humides du littoral sont fragiles et vulnérables, particulièrement sur les îles des petites Antilles, peuplées et de faibles surfaces.

Le rôle des mangroves

Les mangroves assurent différentes fonctions qui les rendent indispensables…

Les mangroves participent à la stabilisation et à la protection des littoraux. Elles ont atténué les dégâts du tsunami du 26 décembre 2004 qui a ravagé l’Asie du Sud-est, en absorbant l’énergie de ces vagues meurtrières. Ainsi, au sud de l’Inde, la mangrove de Pichavaram a fremné les vagues, protégeant 1700 personnes vivant dans les hameaux proches du rivage
Les mangroves sont des aires de croissance et d’alimentation pour de nombreuses espèces de poissons, de crevettes, de langoustes ainsi qu’un habitat pour les crabes et les mollusques.

Quelle charmante petite crevette ! Où avez vous vous accouché ?
A la clinique de la mangrove, “comme tout le monde !

Les mangroves contribuent à la filtration et à la rétention des polluants dans l’eau. Elles jouent un rôle dans le maintien de la qualité des eaux marines, pour éviter une trop grande turbidité de l’eau, néfaste aux coraux.
C’est grâce à elles que nous pourrons continuer à pêcher et à récolter les produits de la mer dans les années à venir. Pour toutes ces raisons il est important de préserver notre mangrove.

Lexique :

  • Bivalve : mollusque aquatique constitué de deux parties distinctes et attachées, pouvant s’ouvrir et se refermer.
  • Branchies : organes internes et externes permettant aux animaux aquatiques de respirer en extrayant l’oxygène de l’eau.
  • Contreforts: excroissances destinées à soutenir les troncs.
  • Cortex : désigne la couche externe d’un tissu organique, écorce. Endémique : espèce propre à un territoire bien délimité.
  • Epiderme : tissu qui constitue le révêtement extérieur des plantes. Chez le palétuvier rouge, il filtre l’eau salée.
  • Epiphyte : plante qui pousse en se servant d’une autre plante comme support sans la parasiter.
  • Fronde : feuille des fougères, généralement de grande taille.
  • G/l: abréviation de gramme par litre, quantité de sel contenue dans un litre d’eau.
  • Hectare : l’hectare (symbole : ha) est une unité de mesure de superficie qui équivaut à 10 000 mètres carrés, soit un carré de 100 m de côté.
  • Hypertrophié : excessivement développé.
  • Juvénile : individu non mature sexuellement.
  • Liège : matériau présent dans l’écorce de quelques arbres, il protège l’arbre des insectes, du froid et des intempéries, tout en lui permettant de respirer.
  • Migration : chez les animaux, déplacement saisonnier entre la zone de reproduction et la zone d’hivernage.
  • Nidification : chez les oiseaux, ponte et élévage des jeunes.
  • Paléocène : époque géologique débutant il y a 65 millions d’années et finissant il y a 59 millions d’années.
  • Péricarpe : partie du fruit qui entoure et protège la graine.
  • Récif corallien : résultat de la colonisation d’un substrat minéral par des êtres vivants, appelés coraux, dans les mers tropicales.
  • Saumâtre : se dit d’une eau composée d’un mélange d’eau de mer et d’eau douce (de fleuve ou de source).
  • Sève : liquide circulant entre les différents organes des plantes pour transporter les différents éléments nutritifs.
  • Tanin : substance contenue dans de nombreux végétaux caractérisés par leur astringence (sensation de dessèchement en bouche), utilisée dans la fabrication des cuirs ou des tonneaux.
  • Viabilité : aptitude d’un organisme à survivre.

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